Bayrou et le budget : two "B" or not two "B" ?

François Bayrou aborde le budget 2026 avec une lenteur et une vision politique qui peinent à convaincre. Sera t-il censuré ? Allons-nous revoter prochainement ? Cette situation est-elle souhaitable ?

Le moins que l'on puisse dire, c'est que les forces politiques représentées à l'Assemblée nationale ne semblent pas emballées par les directions et choix exprimés par le premier ministre français :

• inutile de douter de la volonté de LFI, EELV et PCF de s'opposer au projet de loi de finances et de censurer un Bayrou ayant recourt à l'Article 49 alinéa 3 ;
• le PS, estimant s'être fait avoir sur les hypothèses reniées de revenir sur la réforme des retraites de 2023, devrait suivre la même voie ;
• le Rassemblement National a dénoncé, par la voie d'une lettre de Marine Le Pen au premier ministre, des arbitrages injustes, et a toujours défendu une censure du gouvernement si la copie n'était pas revue ;
• les Républicains restent assez silencieux sur la feuille de route présentée par François Bayrou ; si Laurent Wauquiez estime que des choix ont été faits, David Lisnard reproche au projet de finances de ponctionner unilatéralement les employés, au profit de ceux qui ont abandonné l'idée de replonger dans le travail et qui se réfugient dans les guichets sociaux.

Dans ces conditions, comment croire à un l'adoption d'un budget, et, par conséquent, comment espérer que François Bayrou ne soit pas renversé en octobre prochain ? Un scénario qui conduira Emmanuel Macron soit à nommer un nouveau premier ministre (Sébastien Lecornu ? Mais pour combien de temps, étant donné qu'il resterait un budget à voter dans les plus brefs délais ?), soit à dissoudre l'Assemblée nationale pour tenter de débloquer la situation et les équilibres politiques au sein de la chambre basse.

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