Des nouvelles du futur gouvernement : un cadre, mais qui distingue quoi de quoi ?

Après la mauvaise saveur d'il y a deux jours, quelques infos qui semblent donner une direction déjà meilleure : Sébastien Lecornu envisage de ne nommer que 20 à 25 ministres, parmi lesquels des reconductions sont envisagées (Retailleau, Darmanin, Vautrin, Valls, Borne). Eric Lombard, souffrant de la mauvaise image du budget envisagé par François Bayrou, devrait s'effacer.
De son côté, Bruno Retailleau tempère en disant que la présence de LR au gouvernement n'est pas du tout assurée car il n'y a rien sur l'immigration dans la feuille de route dressé à ce stade par Lecornu.
En attendant, la gauche montre les dents car le hochet Zucman n'a pas pris, et d'autre part parce qu'à leurs yeux, tout le monde est d'extrême droite. J'aurais aimé ne pas écrire cette phrase, mais en venir à traiter de réactionnaire un Premier ministre qui n'a aucune feuille de route sur l'immigration participe de la décrédibilisation de la formule "extrême droite", qui va perdre en sens, et susciter une méfiance électorale amoindrie. Ils devront en répondre devant les électeurs.
À ce stade, il est difficile de dire si Sébastien Lecornu parviendra à passer le cap du discours de politique générale. Beaucoup de scénarii sont possibles, et la dissolution devient une hypothèse toujours plus bipolaire, entre alternative inévitable à l'instabilité et fausse bonne idée au budget du contribuable. La bipolarité prend également une dimension temporelle dans la mesure où on est tous lassés d'observer que rien n'a vraiment changé depuis 2024, et où beaucoup ont déjà les yeux rivés sur 2027 en pensant que les choses se passeraient forcément bien en trois moins un an, ce qui est loin d'être garanti.
Décidément, quelle curieuse période !