EELV : le flou dans la plus grande clarté

Ce week-end avait lieu le très silencieux congrès d'un parti qui se croit propriétaire de l'écologie politique toute entière. 4 candidats étaient en lice, et vous n'en avez jamais entendu parler.
Contrairement à 2022, que la presse a bien relayé car la motion de Sandrine Rousseau y concourrait pour la première fois, cette année, il a bien fallu creuser pour en savoir plus sur les adversaires de celle qui a emprunté à Jean-Marc Governatori l'idée de la veste verte.
1/ Marine Tondelier, sortante, issue du courant "Le collectif" orienté assez nettement à gauche, assez comparable à Génération•s en termes de convictions sociales et intersectionnelles. C'est le courant de nombreux maires EELV réputés pour leurs délires culturels et pour leurs compromissions avec un clientélisme débordant sur le plan religieux...
2/ Karima Delli. Motion très à gauche (soutenue par Alain Coulombel, du Souffle) mais plus républicaine que la précédente (Delli était la première parlementaire EELV à s'être publiquement opposée à la venue de Médine aux universités d'été de 2023).
3/ Florentin Letissier, adjoint à Paris 14, conduisait le courant "réalo" des proches de Jadot qui n'ont pas rejoint Tondelier. On y retrouve d'authentiques laïques comme Jérémie Iordanoff et des personnes qu'au-delà des différences politiques, je respecte et peux apprécier. Beaucoup d'anti-LFI aussi.
4/ Harmonie Lecerf Meunier, adjointe à Bordeaux, pilotait le courant Sandrine Rousseau. What else...
Parmi ces quatre courants, avec 73%, s'est imposé le plus flou, dans la plus grande clarté. Voilà...