Hommage au pape François 1er

Il m'est extrêmement rare de célébrer les fêtes religieuses, tout particulièrement en public ici ou ailleurs.
Mais je ne peux rester silencieux en ce lundi de Pâques, jour où le Pape François vient de nous quitter.
Baptisé mais non pratiquant, je me suis éloigné du catholicisme, adressant à cette religion les mêmes remords qu'à l'islam ou aux autres monothéismes : une incapacité à se renouveler, une parole entachée par les courants fondamentalistes qui souffrent de la contradiction, prétendant rassembler en faisant de l'exclusion leur politique.
Je garde toutefois une tendresse pour le Pape François, qui a, à la mesure de son pouvoir, réussi à faire mentir ce reproche régulier. Si aucun pontificat n'a été exempt d'erreurs ou de regrets, je retiendrai du pape François la parole d'un homme qui a toujours cherché à intervenir par et pour la paix, qui a toujours cherché à contribuer à la désescalade des conflits qui enveniment ce monde.
Un homme qui a su incarner l'humilité, l'accueil, le respect et la charité en toutes circonstances.
Un homme qui a tenté de moderniser l'image de l'Eglise, dans un contexte difficile et gangrené par le conservatisme, en adressant sa bénédiction aux unions civiles aux personnes de même sexe.
Un homme qui a su parler au-delà de L'Eglise pour prôner l'unité populaire des siens et du monde entier.
Un homme qui, au milieu des querelles fatigantes entre hommes politiques, a toujours privilégié une parole rare mais mesurée, précieuse, ayant vocation à éteindre les feux et non à les allumer. À préférer systématiquement le pardon à la vengeance. Puisse l'entité qui nous dépasse tous accorder au pape François une place spéciale au paradis.
J'adresse enfin toute ma compassion et tout mon soutien aux chrétiens du monde entier.