Iran, Israël et Palestine : plus que jamais, je suis partagé

14/06/2025

Depuis hier, je suis partagé.

Le débat sur la situation au Moyen-Orient est happé par les fidèles, pour ne pas dire les sous-fifres, d'une Palestine (gouvernée par qui ?) d'un côté et d'un Netanyahu... controversé de l'autre. Alors mettons les choses au point.

D'abord, sur l'état de la situation : la guerre déclenchée entre Israël et l'Iran. Dans une telle situation, soutenir l'Iran est inconcevable. Israël a procédé à des frappes contre une arme nucléaire (discutable mais défendable), l'Iran riposte en ciblant les civils. Soutenir l'Iran est d'autant plus inconcevable que cela revient à soutenir un régime détenant peut-être l'arme atomique au service de l'islamisme politique, donc allié objectif du terrorisme islamiste qui a tué 300 personnes en France & un nombre incalculable dans le monde. 

Faut-il devenir belligérant avec Israël pour autant ? Je ne le crois pas, et partage l'avis de Julien Aubert. La priorité doit rester de stopper l'escalade, donc de se focaliser sur la destruction d'armes. Qui nous dit que Tsahal ne s'autorisera pas à viser des civils demain ? Le peuple iranien, première victime de la politique des Mollahs, ne doit pas subir l'horreur dont il n'est pas responsable. La France peut accompagner Israël dans le désarmement (tout particulièrement le désarmement atomique), mais doit se désolidariser des autres attaques.

Par ailleurs, il est difficile de nier les liens entre cette guerre et celle entre Israël et le Hamas dont Gaza est un otage abusivement malmené. Que les choses soient claires : personne ne peut se réjouir du massacre en cours à Gaza. J'emploie le mot "massacre" volontairement pour m'en tenir à ce qui est sûr. "Génocide" induit une volonté délibérée d'éradiquer un peuple, ce qui n'est pas démontré et peut-être pas démontrable. Il n'en reste pas moins que personne ne peut se réjouir du massacre à Gaza. Et parce que ce massacre est révoltant, il convient de s'interroger sur les façons d'y mettre fin. De cesser le feu.

Arrive donc la question (utopique) des concessions à faire de part et d'autre.

  • Côté Hamas, deux points semblent inévitables : la libération des otages et le désarmement. Les armes, c'est pour un pays, pas pour un parti. Sinon c'est une organisation terroriste, CQFD (sauf pour les insoumis visiblement).
  • Côté Israël, deux également semblent inévitables : l'arrêt du blocus à Gaza et le passage à deux états qui aurait déjà dû avoir lieu sous De Gaulle. Je ne parlerai pas des frontières (d'autres le feront mieux que moi, et pas à LFI) mais du sens même d'une nation. Pour une nation, il faut trois choses : Un territoire délimité par des frontières Un peuple qui l'habite Une culture partagée. La Palestine n'a aujourd'hui pas le premier, mais a les deux autres. Et puisque les tensions identitaires rendent impossible la cohabitation entre israéliens et palestiniens, il faut deux États. Le problème, c'est que reconnaitre un État signifie reconnaître une autorité. Donc le Hamas, au pouvoir depuis la dernière élection qui a eu lieu en 2006 et qui n'est plus légitime. Résultat : en l'absence d'élection libre et non faussée, il est impossible de reconnaître une autorité étatique. Et le danger dans l'action d'Emmanuel Macron qui veut rapidement reconnaitre cet État, c'est qu'il ne nomme pas les dirigeants qu'il est prêt à reconnaître !

Pour résumer : 

  • Désarmer le terrorisme islamiste et ses alliés États, donc l'Iran 
  • Refuser la compromission de la belligérance 
  • Faire ce qui est possible pour cesser le feu à Gaza, donc désarmer le Hamas et n'accepter de reconnaître qu'un pays démocratique.

Dans les deux cas (Israël/Hamas et Israël/Iran) l'on doit reconnaître une chose au régime de Tel-Aviv : lui, au moins, prévient quand il frappe et informe (à peu près) sur ce qu'il frappe. On ne peut en dire autant du Hamas et de l'Iran, à désarmer de toute urgence.