L'indigénisme est une secte !

19/09/2025

Dans cette vidéo, Houria Bouteldja, ex porte-parole du Parti des Indigènes de la République et représentante de l'indigénisme sur le sol français, tient les propos suivants :

"Les musulmans mettent la pression. Quand je vivais dans mon quartier on était tous sous contrôle, garçons et filles, même si le niveau de contrôle sur les filles était supérieur. On traquait les traîtres. Ceux qui ne faisaient pas le ramadan ou les filles qui voulaient trop vivre à l'occidentale, on les traquait. La pratique de l'islam était un critère de jugement pour savoir à qui on appartenait : plutôt à la France ou plutôt à la communauté. Quand arrive le mois de ramadan, on se jette des regards suspicieux. Est-ce qu'il ou elle fait le ramadan ? En d'autres termes, est-ce que c'est un traître, est-ce que c'est devenu un gwer ? Je ne crains qu'un chose, c'est qu'il n'y ait plus d'indigène pour me regarder de travers si je sors dans la rue, de ne plus appartenir à cet inconnu avec qui j'ai l'islam en commun et qu'il n'ai plus aucun pouvoir sur moi. J'aime beaucoup l'idée de ne pas m'appartenir et que mon corps appartienne à ma communauté et que nous soyons endettés les uns des autres. Pour autant, la France ne lâche pas l'affaire [...] par conséquent, tous ceux qui ont l'ambition de devenir de bons musulmans, comme moi, n'ont aucun autre choix que de s'engager dans cette lutte qui consiste à précipiter la fin de ce monde."
Houria Bouteldja sur le média Paroles d'Honneur

Une telle déclaration doit être hautement prise au sérieux pour les quatre raisons suivantes : 

1/ L'indigénisme est une secte

Elle montre bien que l'indigénisme, à ce point épuré, constitue une authentique secte : 

  • quiconque n'a pas la mauvaise couleur de peau ou religion y entre très facilement. 
  • tous vos gestes sont contrôlés car susceptibles d'être interprétés comme une trahison. 
  • la volonté est manifeste de s'isoler complètement du reste du pays, et même d'ériger en trophée les regards de travers et la méfiance que cela suscite. 
  • il devient très difficile d'en sortir, au risque d'être persécuté et présenté comme "le vendu". 

2/ Que veulent les indigénistes ?

Elle montre la volonté profonde de ses adeptes. Pourquoi des personnes qui revendiquent à ce point leur séparation hermétique du reste des Français persistent elles à vivre sur le territoire ? Au vu de leur haine à notre endroit, pourquoi restent-elles sur notre sol ?

Parmi les raisons possibles : 

- une pécuniaire, notre modèle social leur est tellement confortable 

- l'autre, plus rare, politique : le salafisme consiste à étendre l'influence d'une religion (inutile de la nommer) par le réseautage, sans se mêler d'une société jugée "mécréante". 

3/ Indigénisme et sociologie électorale française

Elle explique parfaitement le vote RN en France, tout particulièrement dans le sud méditerranéen. 

Les méditerranéens (notamment les Catalans et les Cathares) se voient parfois reprocher une absence de sens de l'accueil. C'est faux. Il n'est pas absent. Il est exigeant. Une famille venant s'installer pour travailler, prendre part à la vie du village, de la région, au-delà de ses seuls intérêts, sera hautement récompensée, d'où qu'elle vienne et quelles que soient ses opinions religieuses. C'est ce qui me permet de me dire Catalan d'adoption. Un groupe (ou couple) venant passer ses beaux jours seul dans son coin, ou travaillant sans connexion avec le terrain, en restant coupé des autres, sera vu comme un profiteur et sera ostracisé. Même s'il est français. Peut-être même surtout s'il est français.

En Catalogne, quand j'étais enfant, les plus critiqués n'étaient pas arabo-musulmans, ni même extra européens, mais... anglais. Il avaient une réputation de négociateurs irrespectueux, de mécontents qui insultaient les commerçants en anglais plutôt qu'en catalan ou français qui venaient pour les affaires et repartaient lorsqu'il s'agissait de faire vivre le tissu économique local... Heureusement, le Brexit a fait le tri et seuls ceux qui aiment la France sont restés, et y sont parfois même élus locaux.

Dans ces régions, le vote RN, c'est le vote de ceux qui en ont assez de ce profil de profiteurs, de personnes venues pour leurs petits intérêts en restant coupées des autres, pendant que les commerces ferment et que l'agriculture disparaît. Un profil auquel les indigénistes correspondent parfaitement.

4/ Le fossé entre la gauche et l'indigénisme

Il montre que la gauche intersectionnaliste et "créoliste" (cf. la "créolisation" de Jean-Luc Mélenchon) se heurte à un plafond de verre idéologique. Alors qu'ils défendent le vivre-ensemble, les indigénistes les rejettent, préférant le sectarisme. Alors qu'ils défendent l'égalité homme femme et le mariage pour tous, les indigénistes - notamment ceux d'Houria Bouteldja - continuent de défendre le sexisme et l'homophobie. Les citations odieuses ne manquent pas et ne sont pas démenties par leurs auteurs. L'on comprend tout de suite mieux pourquoi dans de nombreux spaces Twitter, dans de nombreux échanges sur les réseaux sociaux, les militants LFI défendant l'intersectionnalisme et la culture woke se font rembarrer par une base électorale qui ne veut ni leur discours, ni leur présence, faute de leur religion (ou plutôt le fait de ne pas avoir "la bonne") ou de leur couleur de peau.

En mot de conclusion

L'indigénisme est mû par une profonde intolérance, raciste, sexiste, homophobe, anti-chrétienne et antisémite. L'indigénisme, qui importe en France des idées d'extrêmes droites étrangères, n'est autre que l'extrême droite préférée d'une gauche qui espère en tirer des électeurs. Les LFI et Verts qui draguent la mouvance indigéniste ne sont pas contre l'extrême droite. Ils ont simplement choisi la leur. Et la secte indigéniste ne vote pour eux que du bout des lèvres, certainement pas par compatibilité, mais par intérêt identitaire. Défendre l'unité populaire passe donc par la lutte contre l'indigénisme et tout particulièrement ses incarnations sectaires.