Prendre au sérieux le sujet de l'homophobie : l'extrême gauche disqualifiée

08/06/2025

Sous une publication de Sébastien Delogu avec un arrière-plan aux couleurs du Rainbow Flag, des réponses homophobes sans équivoque. Avec ces commentaires, on est bien au-delà de l'opposition au mariage pour tous : c'est de l'opposition pure et simple à l'homosexualité. L'état le plus pur de l'homophobie. Et ce n'est pas une opinion, c'est un DÉLIT.

Cela montre plusieurs choses :

  • l'extrême gauche ne s'empêche pas de courir après un électorat homophobe, pourvu qu'il soit pro-palestinien, opposé à la laïcité et à l'universalisme. Et cette tolérance pour l'homophobie doit être dénoncée en toutes circonstances, surtout au sein de mouvances politiques qui se targuent d'être à la pointe sur un tel combat.
  • le cancer de la discrimination provient certes de la religion, mais surtout de la place que la religion prend dans la vie et dans la société des homophobes lisibles ici. Et cette approche radicale de la religion ne peut en aucun cas venir de la société française, héritière de la Révolution et de 1905 qui ont considérablement réduit la place du cultuel dans l'espace public et privé (mis à part une poignée de familles catholiques traditionalistes, phénomène aujourd'hui très marginal). Et bien que beaucoup des commentateurs ci-dessous sont certainement français, les bonnes questions doivent inclure, partiellement, l'aspect migratoire.
  • par conséquent, le sujet n'est pas bêtement celui de l'immigration. Il articule une partie de l'immigration (et donc seulement une partie) avec la société des pays d'origine. En fait, cela pose les questions : peut-on accueillir des personnes venant d'un pays qui criminalise l'homosexualité - et qui partagent cette approche - sans risque pour les homosexuels et minorités de genre/d'orientation en France ? Un travail sociétal préalable ne doit-il pas être systématiquement engagé en amont avec le pays d'origine, afin de s'assurer que personne, de par son prisme sociétal, ne constitue une menace pour l'autre ? D'assurer une compatibilité culturelle en en finissant avec l'homophobie d'Etat des pays concernés ?


Je suis de ceux qui estiment qu'il est grand temps de faire comprendre au plus grand nombre, en France comme à l'étranger, que l'homophobie n'est la bienvenue nulle part et surtout pas en France. Et que la question des visas peut peser dans la balance pour lutter contre les discriminations dans le monde.

Par ailleurs, je suis persuadé que la protection des droits humains en France - ouvrant la voie à une extension à d'autres pays grâce à la diplomatie évoquée ci-dessus - est une manière bien plus saine de statuer sur une politique migratoire que par le prisme de "l'extra-européen" qui peut très vite dériver vers les racismes, comme il est malheureusement courant de le constater.