Projection annulée à Noisy-le-Sec : la liberté artistique n'est pas négociable !

Je ne peux qu'exprimer ma colère alors qu'une projection cinématographique a été annulée à Noisy-le-Sec sous la pression de quelques voyous conservateurs (et ici, islamoconservateurs).

En cause : le film Barbie, qui a fait parler de lui pour plusieurs raisons :

• une raison liée à une carte qui a éveillé des tensions géopolitiques extrême-orientales (Philippines, projection interdite au Viet Nam)
• plusieurs États islamoconservateurs avaient interdit le film à sa sortie (Koweït, Emirats, Arabie Saoudite, Algérie) au nom de "valeurs morales". En cause, la visibilité de l'homosexualité et de la transidentité. On a compris le sujet...
• l'approche du féminisme a aussi bien suscité le rejet des antiféministes ("trop militant") que des féministes radicales ("trop capitaliste").

Cette fois-ci, en l'occurrence, c'est l'obscurantisme qui a motivé les factieux pour perturber la projection au point de l'empêcher. Mais ce qui est d'autant plus grave, c'est que la conséquence de leur activisme n'est autre que la censure de l'expression artistique.

Durant ma vie étudiante j'avais entendu parler du même rejet chez les catholiques. Une série de courts-métrages avait été censurée en partie par l'église qui hébergeait la projection au nom de "valeurs contraires" ; pour bien connaître les films concernés (projetés en public au Conservatoire sans le moindre scandale) je ne puis que m'opposer à la posture manifestement radicale de cette paroisse.

Ne jamais accepter que des caprices bigots viennent limiter ou écorner la liberté artistique. Pas dans le pays des Lumières. Pas dans le Pays des hommes libres.